Le bilan de compétences est l’analyse du parcours professionnel et personnel. Il se base sur le diagnostic des compétences, des aptitudes et du potentiel de chaque individu. C’est également un outil de réflexion personnelle qui permet de définir un parcours professionnel et de préparer ainsi son avenir plus sereinement. Le bilan de compétences est utile pour changer de poste ou de métier, pour appuyer un projet de formation ou simplement pour faire le point sur soi-même, ses besoins et ses envies.
Ce dispositif est réalisé par un organisme habilité et inclut des entretiens individuels et/ou collectifs, des exercices, des tests de personnalité, des questionnaires, des ateliers de travail, des recherches, des rencontres avec des professionnels… Vous êtes accompagné·e par un conseiller, le même pendant toute la durée du bilan. Le bilan de compétences consiste à plusieurs choses :
Ces périodes d’échanges s’étalent généralement sur plusieurs semaines, à raison d’une à deux heures d’entretien hebdomadaire ou bimensuel. Un rythme à définir avec le conseiller, tout en gardant en tête que la durée totale d’accompagnement ne doit pas excéder 24 heures. Selon vos obligations personnelles et professionnelles, vous avez l’opportunité de réaliser le bilan sur votre temps de travail ou bien en dehors.
Tout ce qui a été évoqué précédemment rentre dans un processus qui se déroule en trois temps. Il y a tout d’abord une phase dite préliminaire qui consiste à analyser votre demande et vos besoins, vérifier votre implication et vous informer sur les tenants et les aboutissants du bilan.
Vient ensuite la phase d’investigation durant laquelle sont mis au jour l’ensemble de vos compétences personnelles et professionnelles, mais aussi vos besoins et vos envies. Avec votre conseiller, vous allez vérifier la pertinence de votre projet ou alors mettre en place plusieurs pistes professionnelles en corrélation bien sûr avec vos aspirations et vos aptitudes.
Enfin, dernière étape du bilan de compétences, la phase de conclusion. Grâce à tout le travail entrepris dans les phases précédentes, vous avez désormais en main tous les éléments pour concrétiser votre projet professionnel.
Les raisons pour réaliser un bilan de compétences sont bien sûr propres au parcours de chacun. Voici une liste non exhaustive des motifs qui poussent à s’engager dans cette démarche :
Quelle que soit votre raison, elle reste légitime. Et cela, peu importe votre ancienneté dans la vie active. Que vous ayez 5 ou 25 ans d’expérience professionnelle, que vous ayez exercé dans une ou plusieurs entreprises, dès que vous vous posez des questions sur votre travail, vous avez parfaitement le droit de demander un accompagnement professionnel. Et le bilan de compétences est là pour répondre à toutes vos interrogations.
Le bilan de compétences est une démarche qui s’adresse à tous les actifs, quels que soient leur niveau d’études et leur profil. En CDI ou en CDD, salarié du secteur privé ou du secteur public, demandeur d'emploi (indemnisé ou non), vous pouvez bénéficier d’un bilan de compétences. Par contre, selon votre statut, les conditions d’obtention diffèrent.
Pour les salariés en CDI, il faut justifier d’au moins 5 ans d’activité professionnelle dont 12 mois dans l’entreprise actuelle. Les salariés en CDD, quant à eux, doivent justifier de 2 ans d’activité au cours des 5 dernières années et d’au moins 4 mois dans l’entreprise actuelle au cours des 12 derniers mois.
Pour le service public, sont concernés : les fonctionnaires, les contractuels et les agents publics de la fonction publique territoriale (FPT), de la fonction publique d'État (FPE) et de la fonction publique hospitalière (FPH). Précisons que les employés de la FPH doivent justifier de 2 ans minimum de services effectifs, consécutifs ou non.
Peu importe le secteur, privé ou du public, il est obligatoire de solliciter une autorisation d’absence. Seule exception : effectuer son bilan en dehors de son temps de travail pour les salariés du privé. À noter que pour la fonction publique, cette absence s’appelle un congé pour bilan de compétences et que toute demande se fait auprès de l’administration.
Vous devez faire parvenir un courrier en lettre recommandée avec accusé de réception à votre entreprise/administration – ou une remise en main propre contre décharge – au moins 60 jours avant que ne commence votre bilan. Il/elle a 30 jours pour vous notifier sa réponse (60 jours pour les salariés de la FPE). Le courrier doit stipuler les dates du bilan, la durée et le nom de l’organisme.
C’est à vous de contacter et de choisir l’organisme qui vous accompagnera dans votre démarche. Pour que votre demande de bilan de compétences aboutisse, il est impératif qu’il soit agréé et référencé par la Direccte. Si votre entreprise possède un service formation, celui-ci détient probablement une liste d’organismes habilités à vous transmettre. Dans le cas contraire, rapprochez-vous de votre CPIR. Pour vous aider dans votre recherche, suivez nos conseils pour bien choisir son centre de bilan de compétences.
NB à l’attention des travailleurs de la fonction publique : si c’est votre administration qui finance votre bilan, c’est elle qui validera le choix de l’organisme habilité, en fonction d’une liste prédéfinie.
Tout comme les salariés actifs, les demandeurs d’emploi ont la possibilité de réaliser un bilan de compétences pendant leur inactivité. En plus de faire le point sur leurs aptitudes personnelles et professionnelles, c’est un bon moyen pour eux de vérifier leur positionnement par rapport aux tendances du marché du travail.
Il existe par ailleurs un autre dispositif similaire et tout aussi intéressant. Il s’agit de l’ECCP, l’évaluation des compétences et des capacités professionnelles. Contrairement au bilan de compétences, l’ECCP se focalise sur l’évaluation des compétences et des connaissances d’un métier précis, avec l’identification d’autres métiers qui vous correspondraient. Plus court dans la durée, entre une demi-journée et une journée, elle se compose aussi de trois phases :
Dans un cas comme dans l’autre, il vous suffit de vous rapprocher de votre conseiller Pôle Emploi qui vous orientera vers le dispositif le plus en adéquation avec vos besoins.
Il n’existe pas de réglementation autour de la fixation du prix du bilan de compétences. Le montant est déterminé par les organismes eux-mêmes et il existe de grandes variations. Il n’est donc pas surprenant de trouver des bilans à 1 000 euros et d’autres à 3 000 euros.
Mais pourquoi la fourchette de prix est-elle si importante ? Parce que le coût d’un bilan de compétences dépend de plusieurs critères, tels que l’organisme (privé ou public), les prestations, la région où vous habitez et s’il se fait à distance ou en présentiel. Alors oui, le montant est déterminant dans le choix du prestataire, mais attention aux extrêmes ! Un prix trop élevé ou à contrario un prix défiant toute concurrence sont à étudier avec soin. En demandant des devis, vous pourrez comparer les prestations de chacun des organismes et faire votre choix en toute connaissance de cause.
Depuis que vous êtes entré·e dans la vie active, un compte dédié à la formation continue a été ouvert à votre nom : le CPF. Il est nominatif et vous avez toute liberté de l’utiliser comme vous voulez et notamment pour financer un bilan de compétences. Chaque année, 500 euros – ou 800 euros pour les salariés avec une qualification inférieure ou égale au CAP/BEP – sont automatiquement crédités sur ce compte, lui-même plafonné à 5 000 (ou 8 000 euros). À noter que pour les agents de la fonction publique, le CPF est alimenté en heures, à hauteur de 25 heures par an.
Grâce à votre compte personnel de formation, vous avez l’opportunité de reprendre en main votre carrière professionnelle. Et il est même possible de bénéficier d’un bilan de compétences gratuit. On vous explique en quelques mots comment :
NB : si vous comptez effectuer votre bilan en dehors de votre temps de travail, mobiliser votre CPF s’avère judicieux pour ne pas avoir à débourser un sou de votre poche.
Sachez qu’une entreprise a deux obligations envers ses salariés dans le cadre de la formation professionnelle : s’assurer que chacun d’eux puisse exercer correctement son emploi et occuper un poste en adéquation avec ses compétences. Le plan de développement des compétences a pour objectif de permettre aux salariés de prendre part à des actions de formations (le bilan en fait partie) afin d’acquérir de nouvelles compétences ou bien de les approfondir. Et c’est l’employeur qui prend la décision d’intégrer tel ou tel salarié dans le plan.
Néanmoins, si un salarié souhaite bénéficier d’un bilan de compétences, à la condition qu’il fasse bien partie des actions de formation de l’entreprise, il a parfaitement le droit d’en faire la demande à son employeur. Mais attention, ce dernier n’est pas dans l’obligation d’accepter. Par contre, s’il est d’accord, c’est lui qui prend qui se charge de financer le bilan.
Si un agent du service public ne souhaite pas mobiliser son CPF pour financer son bilan de compétences, il en a parfaitement le droit. Dans ce cas, il demande une prise en charge auprès de son administration. Cette dernière est libre d’accepter ou de refuser. En cas d’accord, c’est elle qui réglera l’intégralité du montant du dispositif.
Si aucun dispositif ne peut vous aider à financer tout ou une partie de votre bilan de compétences, vous avez toujours la possibilité de recourir à des fonds propres.
Une fois votre décision prise de vous lancer dans un bilan de compétences, il est temps de trouver votre centre. Comme spécifié précédemment, c’est à vous de contacter les organismes et d’en sélectionner un. N’hésitez pas à poser des questions pour comprendre leur méthodologie et ainsi déterminer celui qui vous correspond le mieux.
Par contre, une question se pose, et elle peut être déterminante dans le choix du centre : préférez-vous des entretiens en face à face ou bien à distance ? Un fonctionnement certes différent, mais où la finalité est la même : mettre en place et concrétiser votre projet professionnel. Comment choisir dans ce cas ?
Pesez le pour et le contre pour chacun d’eux. Certaines personnes préfèrent un contact direct, d’autres sont très à l’aise avec les outils digitaux. En choisissant un bilan de compétences en ligne, vous avez la liberté de vous organiser en fonction de vos impératifs. En présentiel, il est plus difficile de programmer des entretiens à certains créneaux, comme en soirée par exemple. Certains craignent que la relation avec le conseiller soit plus longue à se créer lorsque les échanges ont lieu par écran interposé. Et on sait qu’une relation de confiance est essentielle pour bien avancer, d’autant plus si on a l’opportunité de choisir son conseiller.
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