Reprendre ses études : quelles aides financières ?

Parce que vous avez dû interrompre votre cursus étudiant plus tôt que prévu, parce que vous vous êtes trompé•e de voie ou parce que vous souhaitez vous reconvertir, vous envisagez de reprendre vos études pour concrétiser votre nouveau projet professionnel. Toutefois se pose la question du financement : pouvez-vous espérer une prise en charge ? Si oui, par qui et sous quelles conditions ? Même Pas Cap! vous indique différentes aides financières auxquelles vous pouvez prétendre pour la reprise de vos études.

Le compte personnel de formation

Chaque personne qui entre dans le monde du travail se voit octroyer une somme d’argent annuelle versée sur un compte dédié à la formation. Ce compte, c’est le CPF, le compte personnel de formation*. Cette aide financière offre la possibilité à n’importe quel actif, en activité ou non, de reprendre ses études. Il faut savoir que le montant alloué chaque année est de 500 euros et que le plafond est fixé à 5 000 euros.

Ainsi, si par exemple vous n’avez jamais mobilisé vos droits, vous disposez d’une enveloppe plutôt intéressante pour retourner sur les bancs de l’école. Sachez que vous seul•e êtes décisionnaire sur l’emploi de cet argent : il vous appartient et vous en faites ce que vous voulez. Seule condition : que la formation choisie soit éligible au CPF, sinon impossible d’utiliser vos droits pour envisager de nouvelles études dans le but de vous reconvertir ou de convoiter un nouveau poste interne, notamment.

*Découvrez votre montant personnel disponible sur le site Mon Compte Formation.

L’entreprise : une aide financière pour reprendre ses études

Autre moyen pour obtenir un financement en vue de reprendre des études : demander à votre entreprise. Il existe actuellement deux dispositifs principaux pour vous aider dans cette démarche : le projet de transition professionnelle et le plan de développement des compétences.

Le projet de transition professionnelle

Destiné aux salarié•es en CDI, CDD, aux intérimaires ainsi qu’au personnel du service public, le projet de transition professionnelle (PTP) est un choix que beaucoup font pour reprendre leurs études dans l’objectif de changer de métier ou bien d’évoluer au sein de leur entreprise ou d’en intégrer une autre. L’obtention d’une aide financière est soumise aux conditions suivantes :

  • justifier d’une activité de 2 ans minimum, dont au moins 1 an dans l’entreprise actuelle pour un CDI ;
  • justifier d’une activité de 2 ans minimum sur les 5 dernières années pour un CDD ;
  • justifier de 1 600 heures de travail au cours des 18 derniers mois, dont 600 heures dans l’entreprise de travail temporaire sollicitée pour le PTP.

Votre demande de projet de transition professionnelle est à transmettre à votre employeur, puis une autre concernant la prise en charge doit être envoyée à la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR) dont vous dépendez. C’est cette dernière qui validera ou non le financement de vos études.

N.B. Pour la fonction publique, c’est l’administration qui octroie l’aide financière et non la CPIR.

Le plan de développement des compétences

Autre dispositif de financement pour reprendre ses études si vous travaillez en entreprise : le plan de développement des compétences. Celui-ci inclut des formations non obligatoires à destination des salarié•es qui désirent se reconvertir afin d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires au nouveau métier qu’ils convoitent. Pour en bénéficier, rapprochez-vous de votre employeur qui vous indiquera précisément les formations disponibles et la marche à suivre pour rejoindre l’enseignement supérieur.

France Travail pour les demandeurs et demandeuses d’emploi

Depuis le 1er janvier 2024, Pôle emploi est devenu France Travail ! Le nom a changé, mais pas ses missions. Cela signifie que France Travail est toujours en mesure de vous apporter un coup de pouce financier si vous avez le projet de reprendre vos études pour vous adapter au marché du travail ou réaliser un nouveau projet professionnel.

En tant que demandeur ou demandeuse d’emploi, vous disposez de l’AIF, l’aide individuelle à la formation. Pour obtenir une aide financière, il est impératif que votre demande soit cohérente avec votre projet élaboré avec votre conseiller ou conseillère.

Les divers organismes pour les personnes en situation de handicap

Dans le cas où vous seriez porteur ou porteuse d’un handicap, deux organismes peuvent soutenir financièrement votre reprise d’études. Il y a l’Agefiph, l’Association de gestion des fonds pour l’insertion des personnes handicapées, et la Fagerh, la Fédération des centres de réadaptation pour personnes handicapées. Pour les personnes en situation de handicap dans le secteur public, c’est le FIPHFP – le Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique – qui s’occupe de la prise en charge.

Le fonds d’assurance formation pour les indépendant•es

Si vous êtes travailleur/travailleuse indépendant•e, votre contact principal est le FAF, le fonds d’assurance formation. C’est lui qui est à même de financer vos études si vous envisagez une autre carrière. Mais attention, pour prétendre à une quelconque aide, il est impératif d’avoir cotisé à la formation professionnelle et de l’avoir, bien sûr, réglée.

Voici une liste non exhaustive des principaux FAF : le FIF-PL pour les professions libérales ; le FAF-PM pour les professions libérales médicales ; l’Agefice pour les commerçants et les dirigeants non-salariés du commerce, de l’industrie et des services ; le FAFCEA pour les artisans, les chefs d’entreprise inscrits au répertoire des métiers (RM) et les autoentrepreneurs artisans non inscrits au RM ; Vivéa pour les exploitants agricoles et chefs d’exploitation forestière.

La bourse aux critères sociaux pour les étudiants/étudiantes de moins de 28 ans

Se tromper de parcours d’études peut arriver à n’importe qui et à n’importe quel âge, même si vous êtes jeune et que vous occupez votre tout premier emploi. Le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) attribue une bourse dite aux critères sociaux, réservée aux étudiant•es de moins de 28 ans qui :

  • ne dépassent un certain plafond fiscal ;
  • sont de nationalité française ;
  • possèdent à minima le bac ;
  • suivent des études à temps plein.

Si vous remplissez l’intégralité de ces conditions, vous pouvez prétendre à un financement si vous faites le choix de reprendre vos études pour exercer un autre métier. Cette aide comprend 8 échelons auxquels est associé un montant spécifique. Le premier échelon est à 1 454 euros et le dernier à 6 335 euros.

À noter que la bourse aux critères sociaux est cumulable avec d’autres aides, comme :

  • L’aide au mérite, dont le montant est de 900 euros. Elle est destinée aux étudiants et étudiantes qui ont obtenu la mention très bien à leur bac.
  • L’aide à la mobilité internationale, dont le montant est de 400 euros, versés mensuellement. Elle est attribuée à celles et ceux qui souhaitent étudier à l’étranger, pour une durée de 2 à 9 mois.
  • L’allocation Erasmus. Elle est allouée aux étudiant•es qui accomplissent une partie de leurs études en Europe lors d’un échange interétablissements.

Les aides de la région

C’est une aide à laquelle on ne pense pas forcément, mais votre région est en mesure de vous offrir un coup de main pour financer la reprise de vos études. Votre mairie peut être une bonne source de renseignements pour savoir ce qu’il est possible de recevoir comme soutien financier, tout comme les sites internet de votre département et de votre région.

Par exemple, la Région Île-de-France a mis en place, en 2016, une aide au diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU) pour aider les Franciliens et les Franciliennes qui ont interrompu leurs études à réintégrer un cursus de l’enseignement supérieur. Et ce, même sans le bac ! Un soutien financier de 1 000 euros pour une reconversion ou une évolution professionnelle.

Le prêt bancaire garanti par l’État

Dernier moyen pour reprendre ses études en bénéficiant d’une aide financière : le prêt bancaire. Et plus précisément un prêt étudiant garanti par l’État, d’un montant maximum de 20 000 euros. Quels en sont les termes spécifiques ? Eh bien, il faut être âgé•e de moins de 28 ans à la date de contraction du prêt, préparer une certification, un concours ou un diplôme de l’enseignement supérieur et être de nationalité française.

Si vous avez un doute quant aux études à suivre lors de votre reconversion, tournez-vous vers un bilan de compétences. Faites le point avec un coach pour trouver la bonne voie !

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