La dépression touche de plus en plus de personnes chaque année. Au-delà de ses impacts personnels et émotionnels, elle peut également affecter la vie professionnelle. Lorsque la charge devient trop lourde, un arrêt peut être nécessaire afin de prendre du recul, et surtout, de se reposer. Mais comment obtenir un arrêt de travail pour dépression ? Quelles sont les démarches à suivre ? Même Pas Cap! vous explique.
La dépression est, aujourd’hui, reconnue comme une maladie à part entière. Elle touche toutes les tranches d’âge et se manifeste, entre autres, par une très grande tristesse, une perte d’intérêt pour beaucoup de choses (aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle), des troubles du sommeil ou encore une baisse d’énergie. Bien plus que simplement broyer du noir, la dépression est un trouble qui ne doit pas être minimisé et qui doit être pris en charge rapidement. Elle peut nécessiter un traitement adapté, incluant un suivi par un∙e thérapeute et/ou un traitement médicamenteux. En tant que maladie reconnue, la dépression permet de bénéficier d’un arrêt de travail afin de proposer un accompagnement en vue d’un rétablissement complet.
Avant d’obtenir un arrêt de travail pour dépression, il est essentiel d’en reconnaître les signes. Si ces derniers sont apparus depuis plusieurs semaines et continuent de persister, il est temps de consulter un∙e professionnel∙le de santé. En effet, ils/elles sont annonciateur·trices d’un état mental et physique à bout.
Voici une liste non exhaustive de ces signaux qui doivent vous alerter :
Si vous suspectez un état de dépression, la première chose à faire est d’aller voir votre médecin traitant. Ce dernier ou cette dernière vous interrogera afin de mesurer l’ampleur de votre souffrance psychologique. Il est très important de lui exprimer l’ensemble de vos ressentis et de vos symptômes, et ce, en toute transparence et sans les minimiser. Votre médecin n’est pas là pour vous juger, mais pour vous aider à aller mieux. En lui mentionnant vos différents troubles, elle ou il sera à même d’évaluer votre état et de prescrire un arrêt de travail pour dépression.
Vous avez, bien sûr, la possibilité de vous tourner vers la médecine du travail si vous pensez que votre état dépressif est en lien avec votre emploi, que ce soit dû à vos tâches, à votre entreprise ou bien au management.
La durée de l’arrêt maladie pour dépression dépend de la gravité des symptômes. En général, votre médecin évalue la situation en tenant compte de l’avancement de votre maladie et des besoins spécifiques pour votre guérison. Un premier arrêt peut ainsi aller de quelques jours à plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Ce laps de temps est indispensable pour vous permettre de vous reposer et de suivre des soins adaptés. En outre, un suivi médical régulier est obligatoire pour vérifier l’évolution de votre état de santé. En effet, selon les améliorations constatées, votre médecin est la personne habilitée pour prolonger ou non votre arrêt de travail pour état dépressif.
Il est important de préciser que votre employeur ne sera pas au courant de la nature de votre arrêt maladie. Votre médecin est tenu∙e au secret médical et n’a pas le droit de divulguer quoi que ce soit sur votre état de santé à votre entreprise. Sur l’avis d’arrêt de travail transmis à votre employeur figure seulement « maladie », sans en préciser les raisons exactes.
De même, l’arrêt de travail pour dépression, ou pour autre motif d’ailleurs, est régi par un cadre légal. Pendant votre absence, des droits sont maintenus, comme la conservation de votre poste et le maintien partiel ou total (selon la convention collective applicable à votre secteur d’activité) de votre rémunération.
Vous devez, dans un premier temps, informer votre employeur. Vous avez l’obligation de l’avertir dans les 48 heures suivant le début de votre arrêt de travail, par oral ou par écrit, en lui indiquant la durée. Vous devez ensuite lui transmettre la copie du certificat médical établi par votre médecin, par voie postale ou numérique.
Puis, dans un second temps, vous êtes tenu∙e d’envoyer ce même certificat à votre caisse d’assurance maladie, et ce, dans un délai de 48 heures également. Vous pouvez le lui faire parvenir par voie postale ou directement en ligne sur le site de la CPAM via votre espace assuré∙e.
NB : Votre employeur ne peut en aucun cas refuser votre arrêt de travail et vous obliger à occuper vos fonctions et responsabilités. La validité de votre absence pour dépression est déterminée par l’Assurance maladie uniquement.
L’arrêt de travail est indéniablement un bienfait pour celles et ceux qui souffrent de dépression. En effet, il ne faut pas oublier que cette maladie épuise aussi bien mentalement que physiquement et que cesser de travailler temporairement vous permet donc de vous éloigner du stress au travail et de réellement vous reposer, loin de toute pression.
Autre bénéfice : le fait que vous puissiez vous focaliser entièrement sur votre guérison, sans penser à autre chose qu’à vous-même. Grâce à l’arrêt maladie, votre esprit est libéré de toutes contraintes professionnelles et vous pouvez ainsi prendre le temps dont vous avez besoin pour aller mieux.
Profitez de votre arrêt de travail pour dépression pour repenser votre quotidien et mettre en place de nouvelles habitudes. Par exemple, faire plus de sport, changer votre alimentation ou encore vous coucher plus tôt favorise le bien-être mental et physique.
Enfin, cette pause professionnelle est bénéfique pour entreprendre une réflexion personnelle et faire une introspection. Celle-ci vous permettra de vous demander quelles sont les raisons qui vous ont conduit à la dépression, de savoir ce dont vous avez réellement envie pour la suite, etc.
Si votre dépression est liée à un mal-être professionnel profond, rendant inenvisageable votre retour au travail, peut-être est-il temps de changer de métier ? La reconversion est une voie intéressante pour entrevoir un avenir professionnel plus serein et plus épanouissant. Mais avant de vous lancer dans cette démarche, commencez par faire un point professionnel et personnel en réalisant un bilan de compétences. Grâce à un accompagnement personnalisé, ce dispositif vous permettra d’évaluer vos aptitudes, vos intérêts et vos motivations, tout en identifiant les secteurs d’activité qui pourraient correspondre davantage à vos aspirations et à votre bien-être.
Point intéressant à prendre en compte : le bilan de compétences pendant un arrêt maladie est parfaitement autorisé. Ainsi, dès que vous vous sentirez mieux, vous avez la possibilité de vous lancer dans cette démarche et d’obtenir un financement de votre CPF et d’un possible abondement de la part de votre employeur ou de la CPAM.
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