Quiet quitting : tout comprendre sur la démission silencieuse

Contrairement à son nom plutôt évocateur, le quiet quitting – ou démission silencieuse – reflète un changement de comportement envers le travail, à savoir limiter l’investissement professionnel au strict minimum demandé. Relevant de causes multiples, comme la surcharge de travail, le manque de reconnaissance ou encore le déséquilibre entre le pro et le perso, le quiet quitting exprime un véritable mal-être. Même Pas Cap! vous dit tout sur cette nouvelle réalité en entreprise.

Quiet quitting : qu’est-ce que c’est exactement ?

Le quiet quitting est le nom anglais pour « démission silencieuse ». Alors attention, il ne s’agit nullement d’une démission à proprement dite, mais il désigne le comportement d’une personne qui décide d’accomplir uniquement les tâches et les missions liées à son poste. Ce collaborateur ou cette collaboratrice est donc toujours bien présent∙e dans l’entreprise et continue d’effectuer son travail, mais est totalement désengagé∙e par ce qui l’entoure.

Les signes de ce désengagement professionnel

L’absence d’investissement dans le travail en lui-même

L’un des signes révélateurs du quiet quitting est l’absence d’investissement dans le travail, amenant à limiter toute action qui irait au-delà des attributions initiales définies dans le contrat de travail. C’est-à-dire que la ou le salarié∙e n’effectue que les tâches mentionnées dans sa fiche de poste et aucune autre. Si une demande lui est soumise d’un ou d’une collègue ou de sa hiérarchie, elle ou il refuse. Le fait de ne prendre aucune initiative, de ne plus donner son avis sur quoi que ce soit est également le reflet d’un désengagement au travail.

L’absence d’implication dans la vie d’entreprise

Le ou la quiet quitter ne se sent plus concerné∙e par les objectifs de l’entreprise. Elle/il ne participe plus aux décisions ou aux conversations et préfère rester silencieuse ou silencieux pendant les réunions. Par ailleurs, prendre part aux événements ne l’intéresse plus non plus, tout comme passer du temps avec ses collègues (afterwork, déjeuner d’équipe…) et décline systématiquement toute invitation ou toute interaction.

L’augmentation des absences ou des congés

Un∙e salarié∙e désengagé∙e a tendance à multiplier les absences ou à prendre davantage de jours de congé. Le fait de ne pas avoir envie d’être présent∙e dans l’entreprise montre un réel besoin de s’éloigner du travail, car elle/il ne s’y sent plus à l’aise.

Les causes de la démission silencieuse

La démission silencieuse trouve ses origines dans plusieurs causes liées à l’environnement et aux conditions de travail. En voici les principales raisons :

Ne pas trouver sa place au travail

Se sentir exclu∙e dans son équipe de travail engendre un sentiment d’inutilité découlant progressivement au quiet quitting. De même, ne pas ou plus se reconnaître dans les valeurs que véhicule l’entreprise entraîne un désengagement au travail progressif.

Une surcharge de travail

Travailler toujours plus, voilà ce que demandent certaines entreprises à leurs collaborateurs et collaboratrices. Seulement, se surmener au travail a des effets néfastes sur la santé mentale et physique. Pratiquer la démission silencieuse permet ainsi de donner un coup de frein dans son activité professionnelle pour préserver sa santé et éviter le burn-out.

Un manque de reconnaissance

Beaucoup s’investir sans recevoir de remerciements ou de feedbacks positifs finit par décourager. Quand les réussites ne sont pas reconnues, complimentées, récompensées ou bien passent inaperçues, pourquoi continuer à s’investir autant dans le travail ?

Une mauvaise communication

L’absence de communication ou de directives claires peut créer des malentendus, une certaine ambiguïté dans ce qui est attendu. Si les attentes ne sont pas spécifiées précisément, la ou le salarié∙e préfèrera s’en tenir uniquement aux tâches inhérentes à son poste.

L’inexistence d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

La recherche d’un équilibre entre vie pro et vie perso est devenue un élément essentiel pour de nombreux actifs. La vie privée et de famille est priorisée : ils veulent davantage profiter de leurs proches ou prendre part à des activités sportives, culturelles… Le travail ne doit plus empiéter sur le reste.

Une absence de sens au travail

Exercer un métier qui a du sens est devenu l’un des critères dans le choix de telle ou telle carrière. L’envie, le besoin de contribuer concrètement à quelque chose prime sur le reste. Ainsi, se retrouver à un poste où l’on se sent inutile est une raison de basculer dans la démission silencieuse.

Une rémunération insuffisante

Percevoir une rémunération en inadéquation avec son investissement, ses qualifications, ses responsabilités ou avec le marché du travail génère frustration et mécontentement. Si ce décalage n’est pas pris en compte par l’entreprise, le quiet quitting se révèle un moyen pour montrer son désaccord.

Peu ou pas d’évolution professionnelle

L’absence de perspectives d’évolution est un autre facteur de désengagement professionnel. Si un ou une salarié∙e n’entrevoit pas d’opportunités au sein de son entreprise, malgré des capacités et compétences avérées, elle ou il perd son envie de s’impliquer davantage dans son travail et se contente alors du minimum.

Un environnement de travail toxique

Travailler dans une bonne ambiance est, bien sûr, essentiel pour se sentir bien dans son cadre professionnel. Si le climat est conflictuel en raison, notamment, d’une mésentente entre collègues ou d’un management peu bienveillant, l’environnement de travail devient toxique. La démission silencieuse est alors une solution pour fuir cette nocivité.

Que risque un quiet quitter ?

Concrètement… rien ! Eh oui, comme évoqué précédemment, la personne qui pratique la démission silencieuse effectue stricto sensu ce qui est indiqué dans son contrat de travail et, en plus, continue de respecter le règlement intérieur. Donc, pourquoi serait-elle sanctionnée ?

Toutefois, attention au retour de bâton. Un tel comportement peut déplaire et engendrer des conflits avec les autres membres de l’équipe, d’autres collaborateurs ou collaboratrices ou encore avec la hiérarchie. L’environnement professionnel en devient donc difficile au quotidien.

Le quiet quitting peut avoir une incidence sur la carrière professionnelle aussi. En effet, le manager ou la direction peut ne pas souhaiter adresser de recommandation ou refuser une demande d’évolution telle qu’une mobilité interne.

La reconversion comme solution pour remédier au désengagement au travail

Composer avec un travail pour lequel on ne souhaite plus s’investir n’est pas une solution à long terme, et ce, pour éviter de tomber dans un certain mal-être pouvant conduire à la dépression. Peut-être que le quiet quitting est un signal d’alarme vous prévenant qu’il est temps de faire bouger les choses ? Dans ce cas, la reconversion est un moyen pour redonner un coup de boost à votre vie professionnelle.

Vous ne savez pas trop dans quelle voie vous réorienter ? Ne laissez pas des doutes et des incertitudes prendre le dessus et dirigez-vous d’abord vers un bilan de compétences. Cette démarche d’évaluation personnelle et professionnelle consiste à faire le point sur vos aptitudes et à définir un nouveau plan de carrière. À l’aide d’entretiens, de tests et de questionnaires, vous aurez les clés pour avancer et retrouver un certain épanouissement au travail.

postuler-image

POUR ALLER PLUS LOIN

Vous vous interrogez
sur votre avenir ?

Téléchargez notre carnet de bord et commencez à construire la vie professionnelle qui vous ressemble !

Ce champ est obligatoire et seuls les lettres et les caractères ", . ' -" sont acceptés

Oops, ton adresse email semble incorrecte

Le bilan Même Pas Cap! est-il fait pour moi ?
Teste ton éligibilité en 2 minutes sur notre simulateur gratuit.