Après un burn-out, le risque d’une récidive reste présent. Et replonger dans l’épuisement professionnel peut être encore bien plus difficile à vivre que la première fois, tant sur le plan physique que psychologique. Reconnaître les signaux d’alerte est alors essentiel pour agir à temps et préserver ainsi sa santé. Dans cet article, Même Pas Cap! vous aide à repérer les signes d’une rechute de burn-out et évoque les moyens pour retrouver un équilibre professionnel et personnel.
Le burn-out est un état de détresse émotionnelle et physique engendré par un énorme stress lié au travail. On ne parle pas d’une simple fatigue physique et psychique, mais d’un réel épuisement, qui vous prive de toute envie, de toute motivation, de sens, etc. Après un premier burn-out, beaucoup pensent être rétablis une fois la phase la plus dure passée. Or, le processus de rétablissement est long, voire très long (parfois plusieurs années pour certains et certaines) et le risque de rechute est avéré. C’est donc un fait à garder dans un coin de sa tête dans le processus de guérison (même s’il n’est pas systématique, bien entendu).
La rechute de burn-out survient souvent quand les raisons n’ont pas été (bien) traitées. Le retour dans un environnement de travail toxique, une mauvaise gestion du stress ou encore le refus d’écouter ses limites sont la porte ouverte à la récidive. Des études ont révélé qu’environ 30 % des personnes ayant connu un épuisement professionnel vivent au moins une rechute. Le danger est donc bien là ! Sachez que le corps et le cerveau conservent chaque traumatisme vécu en mémoire, et le burn-out ne fait pas exception. Ainsi, dès que les pressions réapparaissent, l’organisme réagit à nouveau. Ce dernier envoie des signes qu’il faut détecter pour éviter de retomber dans le mal-être professionnel.
Il faut savoir que la rechute de burn-out ne survient pas du jour au lendemain. Elle s’installe petit à petit, et souvent de manière silencieuse. Finalement, un peu comme la première fois. Pour ne pas replonger dans le burn-out, il est primordial de repérer les premiers signaux. Précisons que le fait de bien se connaître est un véritable avantage pour rester à l’écoute de son corps et être alerté∙e dès que quelque chose ne fonctionne plus comme avant.
Le tout premier signe de rechute que l’on peut citer est la fatigue. Une fatigue qui ne disparaît pas, même pendant les périodes de repos, qu’elles soient courtes ou longues. Il y a également une perte d’intérêt pour son travail : vous n’avez absolument plus aucun plaisir à effectuer quoi que ce soit dans le cadre de vos fonctions. De l’anxiété, des troubles du sommeil, des problèmes de concentration, des douleurs physiques, des troubles compulsifs sont d’autres signes qui doivent attirer votre attention. Avoir du mal à gérer vos émotions est aussi un autre symptôme typique de la réapparition de l’épuisement professionnel : vous êtes en permanence irritable ou en colère contre tout. Enfin, si vous ressentez que vous êtes inefficace ou inutile dans tout ce que vous entreprenez au travail, même en fournissant tous les efforts possibles, là aussi, restez vigilant∙e, car c’est un autre signe de récidive.
Il existe plusieurs éléments à l’origine d’une réapparition du burn-out. Évoquons tout d’abord un retour au travail trop vite, sans aménagement ni transition. De même, reprendre un rythme intense, avec les mêmes exigences qu’avant, est une erreur fréquente. Gardez en tête que votre corps et votre esprit n’ont pas encore complètement récupéré. Vous restez donc très fragile. Rester dans le même environnement professionnel est un autre facteur de récidive. En effet, si vos conditions de travail sont toujours les mêmes (pression de votre manager, absence de reconnaissance, conflits avec des collègues…), elles peuvent raviver les symptômes et il ne serait pas étonnant de faire face à un nouvel épuisement professionnel.
Des facteurs extérieurs comme des difficultés familiales ou financières peuvent peser fortement sur votre charge mentale. Lorsque plusieurs sources de tension ou de problèmes s’accumulent, vous devenez plus vulnérable et ces situations augmentent grandement le risque de rechute d’épuisement professionnel.
Pour ne pas revivre une nouvelle période de mal-être, il est important de prendre soin de vous pour ne pas nuire à votre rétablissement. La première erreur est de penser que le repos est secondaire. Il n’en est rien ! Or, il est obligatoire pour éviter une rechute de burn-out. Un grand nombre de personnes, par culpabilité ou par pression, reprennent leur travail avant d’être vraiment prêtes. Eh oui, elles imaginent que quelques semaines suffisent pour aller mieux. Or, ce n’est pas le cas. Prenez donc votre temps.
Autre impair : ne pas opter pour un suivi psychologique. N’oubliez pas que l’épuisement professionnel n’est pas que physique : il touche également la confiance en soi. Sans aide extérieure, vous êtes susceptible de retomber dans les mêmes travers, et donc de connaître un autre burn-out.
De retour au travail, la plus grosse erreur est de reprendre vos anciennes habitudes. C’est clairement la garantie d’une rechute ! Exit donc le travail en dehors des heures de bureau, de dire oui à tout ce que l’on vous demande ou encore de refuser de déléguer certaines de vos tâches. De même, ne pas poser de limites, par peur d’être mis∙e de côté notamment, est une autre erreur à ne pas commettre.
Pour prévenir une récidive de l’épuisement professionnel, il est très important que vous restiez attentif∙ve à ce que vous ressentez physiquement et émotionnellement. Un mal de dos ou des sautes d’humeur fréquentes peuvent être des signaux d’alerte. Ne fermez pas les yeux sur de plausibles symptômes et suivez leur évolution. S’ils persistent, alors n’attendez plus et réagissez avant qu’il ne soit trop tard. Autre point important : l’hygiène de vie. Bien dormir, manger équilibré, pratiquer une activité sportive, sont autant de conditions pour maintenir votre corps et votre esprit en forme.
Au travail, l’idée est de mettre en place un environnement dans lequel vous évoluerez sainement. Pour cela, il suffit d’instaurer quelques règles. Premièrement, il est fortement conseillé de respecter des moments de pause, même si elles ne durent que 5 minutes, car elles vous permettent de souffler et de déconnecter. Deuxièmement, c’est apprendre à dire non ou encore à déléguer. Il n’y a rien de mal à ça et, surtout, fermez vos oreilles aux réflexions de celles et ceux qui vous en feront le reproche. Troisièmement, vous pouvez opter pour le slow working. Travailler moins mais mieux, voilà une idée plus que pertinente pour contrer les risques de rechute de burn-out !
Vouloir tout affronter seul∙e est l’une des erreurs les plus courantes après un burn-out. Or, pour éviter toute récidive, vous devez pouvoir compter sur du soutien, qu’il vienne de votre famille, de vos ami∙es ou de vos collègues. Parler ouvertement de vos difficultés permet d’éviter des tensions inutiles qui pourraient s’aggraver si les raisons de votre mal-être ne sont pas expliquées.
Dans le cadre professionnel, le dialogue est primordial. Discutez avec votre manager ou le service des ressources humaines. Ensemble, voyez comment faire pour que tout se déroule pour le mieux. Il peut s’agir d’un aménagement de votre poste, de modifier vos missions ou bien d’envisager une mobilité interne.
Comme évoqué précédemment, un suivi médical est inévitable. Celui-ci vous permettra d’explorer vos limites et vos besoins, et de reconsidérer certains de vos choix. N’oubliez pas non plus les groupes de discussion qui vous offrent un temps d’écoute et de partage. Vous y rencontrerez d’autres personnes qui vivent la même situation que vous, et qui vous comprendront.
Les personnes ayant connu une rechute de burn-out réalisent qu’il est temps de fuir leur emploi ou leur environnement de travail qui ne leur convient plus du tout. Reprendre leur vie professionnelle en main devient alors une nécessité et changer de métier est l’une des solutions pour y parvenir.
Par contre, si tel est votre objectif, ne vous lancez pas dans l’inconnu ! Choisissez un dispositif de reconversion professionnelle adapté, à l’instar du bilan de compétences. C’est un moyen idéal pour faire le point sur votre carrière, tout en mettant le doigt sur vos envies, vos besoins, vos forces et vos faiblesses. Ce bilan vous aidera à identifier les raisons qui vous ont mené∙e au burn-out et faire en sorte de ne pas reproduire les mêmes schémas. Il vous donnera également l’occasion de mettre en place un projet professionnel plus en adéquation avec vous-même et de votre équilibre personnel.
Même Pas Cap! se tient à vos côtés dans toutes les étapes de votre changement de vie professionnelle. Doté d’une équipe d’expert∙es, cet organisme de bilan de compétences vous propose un accompagnement sur mesure tout en respectant votre rythme. Avantage non négligeable : ce bilan de compétences se réalise entièrement à distance et s’adapte facilement à vos obligations !
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