Je ne veux plus être prof : que faire?

Alors que vous avez passé plusieurs années à enseigner, voilà que la flamme qui vous animait au début a disparu. Contexte d’enseignement difficile, perte de sens, ennui, vous n’avez désormais qu’une seule envie : ne plus être prof et vous lancer dans une nouvelle carrière professionnelle. Pour vous aider dans votre démarche, on vous présente les différents moyens pour quitter l’Éducation nationale.

Faire le point grâce au bilan de compétences

Lorsque l’on prend la décision de ne plus exercer son métier, il est recommandé de ne pas se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle sans s’assurer du bon chemin à suivre. Ne plus vouloir être prof – enseignant dans le primaire ou dans le secondaire – ne fait pas exception. Que votre décision ait été prise sur un coup de tête ou bien mûrement réfléchie, il est plus qu’intéressant de faire le point sur toutes ces années passées à l’Éducation nationale avant de vous orienter vers une nouvelle carrière.

Le bilan de compétences est un dispositif pertinent pour cela, car il s’appuie à la fois sur votre vie personnelle et votre vie professionnelle pour dresser un bilan complet. Il met en exergue toutes vos compétences et vos connaissances acquises en tant que prof notamment, mais prend également en compte vos envies et vos besoins. Il permet de mieux vous connaître et de vérifier la pertinence de votre projet. Eh oui, c’est bien beau de vouloir changer de métier, mais il faut être certain que votre projet soit viable ! Et si vous n’avez aucune idée de ce que vous souhaiteriez faire après avoir été prof, ce dispositif tombe à point nommé pour vous aider à trouver votre voie.

Chez Même Pas Cap!, un coach vous accompagne pendant dix semaines pour vous aider à mettre en place votre avenir professionnel. Grâce à notre bilan de compétences 100 % digital, vous avez toute liberté pour organiser votre accompagnement selon votre emploi de temps de professeur.

Évoluer en passant un concours interne pour ne plus être prof

Bien que vous ne désiriez plus être prof, vous avez à cœur de poursuivre d’autres missions dans l’Éducation nationale. Aider les élèves à grandir ou à avoir confiance en eux, les accompagner dans divers projets, être à leurs côtés pour surmonter certains obstacles, être seulement une présence rassurante sont autant de possibilités qui s’offrent à un enseignant qui envisage d’évoluer sans quitter l’Éducation nationale.

Pour ne plus enseigner, il suffit de passer l’un des concours internes et de respecter certaines conditions dont celle d’avoir une expérience d’un à cinq ans dans le service public et d’un certain niveau de diplôme. Par exemple, pour devenir CPE – conseiller principal d’éducation – il faut justifier de trois ans d’expérience et d’un bac +3 minimum. Inspecteur de l’Éducation nationale, psychologue scolaire ou encore bibliothécaire sont d’autres métiers accessibles par la voie du concours interne.

Faire une demande de détachement

Si vous n’êtes pas encore certain de ne plus vouloir être prof, optez pour le détachement. Ce système permet d’explorer un autre métier du secteur public sans pour autant perdre votre statut de prof. Par ce biais, vous pouvez donc découvrir le secteur des ressources humaines, de la comptabilité, de la recherche, etc. Et si le métier testé ne vous plaît pas, vous pouvez réintégrer votre place au sein de l’Éducation nationale.

Un détachement peut durer entre un et cinq ans et la demande est validée par le rectorat. Attention, ce dernier est dans le droit de refuser votre demande de détachement s’il estime que votre absence nuira au bon fonctionnement du service.

Se mettre en disponibilité

La mise en disponibilité permet à un prof d’arrêter de travailler de façon temporaire. Elle est accordée aux professeurs titularisés uniquement, et ce, pour une durée variable selon la raison évoquée par l’enseignant. Il existe actuellement neuf raisons qui autorisent à demander une mise en disponibilité pour ne plus être prof :

  • reprendre des études (durée trois ans, renouvelable) ;
  • faire des recherches d’intérêt général (durée trois ans, renouvelable) ;
  • raisons personnelles (durée cinq ans, renouvelable) ;
  • mutation du conjoint (durée trois ans, renouvelable) ;
  • élever un enfant de moins de douze ans (durée trois ans, renouvelable) ;
  • s’occuper d’un proche ayant besoin de soins spécifiques (durée trois ans, renouvelable) ;
  • exercer un mandat d’élu local (durée du mandat) ;
  • adopter un enfant à l’étranger ou dans l’un des pays d’outre-mer (durée six semaines) ;
  • créer ou reprendre une entreprise (durée deux ans, non renouvelable).

Démissionner de l’Éducation nationale pour ne plus être prof

Si votre décision de ne plus être prof est radicale, alors posez votre démission. Sachez cependant qu’il faudra être patient, car vous ne pourrez pas quitter votre travail du jour au lendemain. Vous devez en effet recevoir l’aval de l’inspecteur académique ou du recteur qui n’est pas obligé d’accéder à votre demande… ni de se justifier. S’il vous donne son accord, il faudra attendre encore plusieurs mois le temps d’effectuer votre préavis dont la durée est fixée par l’administration.

Petit conseil avant de démissionner pour ne plus être prof : si vous avez déjà en tête un projet professionnel, suivez une formation avant de quitter l’Éducation nationale. En effet, l’administration a la possibilité de prendre en charge votre formation ; ce qui ne sera plus possible après votre démission.

Autre point à savoir : vous pouvez bénéficier d’une indemnité de départ volontaire, l’IDV. Votre demande doit se faire impérativement avant de poser votre démission. L’IDV est allouée sous les conditions suivantes :

  • restructuration de votre poste de prof ;
  • suppression de votre poste à la suite d'une restructuration ;
  • être à plus de deux ans de l’âge de départ à la retraite ;
  • être fonctionnaire ou contractuel en CDI.

Demander une rupture conventionnelle

Négocier une rupture conventionnelle est une autre démarche pour ne plus être prof. Elle ne peut être demandée que par les enseignants fonctionnaires titulaires et les enseignants contractuels en CDI. Celui qui en bénéficie perçoit des indemnités, dont le montant dépend de son ancienneté en tant que prof, et l’allocation chômage. Deux coups de pouce financiers non négligeables lorsque l’on décide de faire une reconversion professionnelle.

Cumuler les activités professionnelles

Vous aimeriez exercer une activité complémentaire pour ne plus être que prof ? Vous avez envie de diversifier votre vie professionnelle ? Eh bien, sachez que c’est tout à fait admis par l’Éducation nationale. En revanche, certaines activités doivent recevoir l’autorisation de l’administration comme la vente d’objets ou les services à la personne. Renseignez-vous donc bien avant de vous lancer dans ce projet.

Idées de métiers quand on ne veut plus être prof

Ne plus vouloir être prof ne signifie pas forcément que vous n’aimez plus enseigner. Peut-être que vous ne souhaitez plus être prof dans le contexte dans lequel vous êtes actuellement (rémunération basse, conditions de travail parfois difficiles). Vous avez envie de changement, de transmettre votre savoir dans des conditions différentes. Envolez-vous vers l’étranger pour prendre un poste de prof dans une école française ou alors devenez professeur particulier.

Les métiers de coach, d’écrivain ou de psychologue pour enfant sont d’autres exemples de reconversion. Cela n’a rien d’exhaustif bien sûr. Le secteur privé ou devenir gérant d’une entreprise offre également d’intéressantes opportunités professionnelles. Le bilan de compétences vous permettra d’affiner votre projet et de trouver la bonne réorientation.

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