Alors que certains métiers rencontrent un succès fulgurant, générant plus de demandes que d’offres, d’autres, au contraire, peinent à trouver des candidats. Ils sont dénommés « métiers en tension » en raison de leurs difficultés de recrutement. Pourtant, ils élargissent le marché de l’emploi et offrent la possibilité de se reconvertir sans craindre de ne pas trouver de travail. Néanmoins, les métiers en tension sont-ils vraiment une opportunité pour la reconversion professionnelle ?
Lorsque l’on évoque les métiers en tension, on fait référence au fait que le nombre d’offres d’emploi est supérieur au nombre des candidat·es. Cela signifie concrètement que les entreprises rencontrent d’importantes difficultés de recrutement. Or, le besoin de main-d’œuvre est avéré ! Par ailleurs, il ne faut pas s’imaginer que cette crise du recrutement ne concerne que quelques secteurs d’activité. Bien que les tensions fluctuent d’une région à une autre, elles englobent de très nombreux domaines professionnels, comme le secteur du BTP notamment.
Conséquence pour ces entreprises ? Cela entraîne un véritable frein à leur croissance. En raison du manque de candidats, elles ne sont pas en mesure de développer comme elles le souhaiteraient leur activité et font face à un manque à gagner préjudiciable. Pourtant, ces métiers en tension offrent une réelle opportunité professionnelle, notamment pour celles et ceux qui cherchent à redonner un nouvel élan à leur carrière. La question de l’emploi ne peut pas être un obstacle – comme cela peut être le cas pour d’autres métiers –, puisque l’embauche est bel et bien là ! Les métiers en tension n’ouvrent-ils donc pas la voie de la reconversion professionnelle ?
Le besoin de main-d’œuvre existant, qu’est-ce qui explique alors cette situation ? Il y a aujourd’hui plusieurs facteurs qui contribuent à l’existence de métiers en tension et qui doivent être pris en compte en cas de reconversion professionnelle.
Aujourd’hui, nous ne travaillons plus comme les générations précédentes. Il est devenu plus rare qu’une personne se destine au même métier tout au long de sa vie active. Changer de métier en cours de carrière est bien plus répandu qu’auparavant, notamment grâce à la mise en place de dispositifs pour se reconvertir, comme le CPF, le bilan de compétences ou la validation des acquis de l’expérience, qui facilitent cette transition professionnelle.
L’augmentation de la mobilité des actifs entraîne donc la vacance de postes qui ne trouvent pas de remplaçants, créant ainsi des métiers en tension en raison d’une pénurie de candidat·es.
Autre raison qui induit l’existence de métiers en tension : la complexité des méthodes de recrutement. Entre le nombre de réglementations qui augmentent et l’implication de plus d’intervenants dans le processus d’embauche, recruter n’est plus aussi « facile » qu’avant. Cela prend bien plus de temps et n’est pas forcément compatible avec un besoin de main-d’œuvre immédiate.
Parlons aussi du manque de compréhension dans la description du poste. Lorsqu’une entreprise pourvoit un poste, elle doit en faire une fiche détaillée. Or, il arrive parfois que les éléments indiqués restent flous ou peu clairs et ne donnent pas envie de candidater.
Un métier en tension peut être lui-même son propre obstacle. Il peut, en effet, pâtir d’une image peu valorisante. Certains métiers et secteurs souffrent de préjugés les rendant peu attractifs et engendrant ainsi des problèmes de recrutement. On pense par exemple à des conditions de travail difficiles, à des rémunérations trop basses, à une absence d’évolution professionnelle, à devoir effectuer des tâches considérées comme ingrates…
De même, certains types de contrats de travail rebutent beaucoup d’actifs, car ils n’assurent pas de stabilité professionnelle. On pense notamment aux contrats précaires comme les CDD, les contrats à temps partiel ou encore les contrats d’intérim. Pour louer un logement ou obtenir un prêt (immobilier ou de consommation), un CDI reste, encore, le meilleur atout des travailleur·euses.
Parce qu’ils en ont marre de leur travail ou bien parce qu’ils veulent découvrir autre chose, certaines personnes décident de changer de métier ou se lancent dans une reconversion professionnelle sans avoir vraiment réfléchi à leurs besoins. Elles se retrouvent donc à postuler à des offres qui ne collent pas avec les demandes des entreprises. Manque d’expérience, manque de formation, leur profil professionnel n’est pas assez solide pour mener à bien les missions liées au métier.
Les entreprises rencontrent également des difficultés de recrutement avec des candidat·es expérimentés qui n’ont pas de réelle motivation. Et ça, c’est un véritable frein à l’embauche… occasionnant de ce fait des métiers en tension.
Au vu de ce qui a été dit précédemment, nous sommes en mesure de dire que oui, les métiers en tension sont une opportunité pour la reconversion professionnelle… mais sous conditions ! Rien ne sert de se reconvertir vers un métier – en tension ou non d’ailleurs – si l’envie ou la motivation n’est pas là. C’est l’échec assuré, à la fois pour le candidat et pour l’entreprise qui n’a plus qu’à recommencer son processus de recrutement.
Pour réussir sa reconversion professionnelle dans un métier en tension, il faut être sûr de son nouveau projet. Il est important de mener une réflexion approfondie sur ses besoins et de vérifier que l’on possède les aptitudes nécessaires pour exercer ledit métier. Un point qui est abordé plus bas dans cet article au travers du bilan de compétences.
Voici une liste de métiers en tension, intéressants pour une reconversion professionnelle. On remarquera qu’elle regroupe un grand nombre de métiers manuels et de l’artisanat et de métiers d’aide à la personne :
Vous souhaitez changer de carrière et vous reconvertir dans un métier en tension ? Avant de vous lancer dans ce nouveau projet professionnel, confortez votre choix de réorientation via un dispositif adapté, comme le bilan de compétences. Alors oui, les opportunités d’embauche seront bien là, mais êtes-vous vraiment fait pour ce nouveau métier ?
Le bilan de compétences est justement là pour vérifier que votre choix de reconversion est le bon grâce à l’étude de vos compétences, connaissances et aptitudes personnelles et professionnelles ainsi qu’à l’analyse de vos forces et de vos faiblesses, de vos besoins et de vos envies. Accompagné(e) d’un coach Même Pas Cap!, vous menez une réflexion poussée qui vous permettra de vous connaître mieux et donc de vous assurer que le métier en tension choisi est une réelle opportunité de reconversion professionnelle pour vous.
Petit plus, mais non négligeable : le bilan de compétences de Même Pas Cap! est entièrement réalisable à distance. Vous pouvez donc parfaitement concilier travail, contraintes personnelles et bilan !
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