Fatigue, stress, surmenage : quand demander un arrêt maladie ?

Nous avons tous, un jour, fait face au travail à la fatigue, au stress ou au surmenage dus à une recrudescence d’activité ou à un nouvel objectif à atteindre, par exemple. Toutefois, lorsque ces états deviennent récurrents, ils peuvent être les prémices d’un burn-out, un épuisement professionnel qui nécessite impérativement un arrêt de travail. Mais comment savoir où est la limite à ne pas franchir ? Quand demander un arrêt maladie en cas de fatigue, stress ou surmenage ? Réponse.

Premiers symptômes : premiers signes d’alerte

Depuis quelque temps, vous êtes davantage fatigué•e, vous avez moins d’appétit, vous avez mal un peu partout. Mais vous n’y prêtez pas plus attention que ça. Un coup de mou comme on dit. Pourtant, ces maux devraient vous donner la puce à l’oreille s’ils deviennent réguliers. Votre corps et votre esprit vous alertent : quelque chose ne va pas.

Toutefois, cela ne signifie pas que ce que vous vivez, fatigue, stress ou surmenage, implique une demande d’arrêt maladie systématique. Il se peut que cela soit passager. Toutefois, observez l’évolution de vos symptômes : s’aggravent-ils ? D’autres sont-ils apparus ? Ou alors, y a-t-il du mieux ? Si rien ne change, prenez les choses en main rapidement avant que votre mal-être ne se détériore davantage et ne vous plonge dans un burn-out.

Trouver les raisons de sa fatigue, de son stress et de son surmenage

Pour éliminer un problème, il faut trouver son origine. C’est la même chose concernant les symptômes liés à la fatigue, au stress ou encore au surmenage.

Posez-vous des questions sur l’ambiance au sein de votre équipe : a-t-elle changé au point que vous avez des nœuds à l’estomac chaque fois que vous pensez à vos collègues ? Peut-être que vous réalisez que le manque de moyens pour accomplir vos tâches est une véritable source de stress et d’angoisse qui vous conduit, aujourd’hui, à demander un arrêt maladie ? Votre entreprise a-t-elle connu une restructuration dernièrement ? Si tel est le cas, il est possible que vous éprouviez un manque de sécurité concernant votre place au sein de celle-ci. Le manque de reconnaissance est aussi une raison avérée de mal-être au travail.

Autant de questions qui vous permettront de mettre le doigt sur ce qui ne va pas et de prendre les choses en main pour aller mieux ou de demander un arrêt maladie si vous ne vous sentez plus capable de gérer la situation.

Ne pas minimiser son mal-être !

« Non, ne t’inquiète pas, tout va bien », « Bien sûr que ça va aller ». Des phrases que clament celles et ceux qui sont au bord du burn-out pour rassurer leur entourage. Le fait de minimiser son mal-être au travail vient d’une raison simple : se dire que l’on est la seule personne à pouvoir réaliser telle ou telle mission. Pourtant, il y a certainement un ou une collègue qui est à même de prendre le relai en votre absence. Il y a aussi l’idée qu’il est inconcevable de se mettre en arrêt maladie en raison d’une surcharge de travail. Cela signifierait que l’on n’est pas capable d’assumer l’ensemble des missions confiées. Et ça, c’est inconcevable pour certains et certaines.

Si l’esprit pense qu’il est infaillible, le corps, lui, ne se trompera pas : il lâchera à un moment ou à un autre ! Et lorsque cela survient, le mal-être est déjà profondément ancré et l’arrêt maladie est le couperet qui indique que l’on a été trop loin. Ainsi, ne niez pas les premiers symptômes et encore moins les suivants.

Essayer de s’en sortir seul/seule avant de demander un arrêt maladie pour fatigue, stress ou surmenage

Avoir un coup de fatigue, une baisse de motivation ou être stressé•e peut arriver à tout le monde. Nous ne sommes que des humains après tout. Dès que vous ressentez une baisse de régime, vous pouvez prendre les choses en main seul/seule dans un premier temps. En ayant identifié au préalable la ou les raisons de votre fatigue, de votre stress ou de votre surmenage, vous pouvez d’ores et déjà engager des actions avant de demander un arrêt maladie : diminuer votre charge mentale en déléguant, vous reposer davantage (exit les sorties et les activités à répétition), s’éloigner de toute source d’anxiété, pratiquer le yoga, méditer…

Consulter son médecin si le mal-être perdure

Si votre mal-être est toujours présent, mais commence à s’accentuer malgré certains moyens pour vous en sortir sans aide extérieure, il est impératif de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Lui seul est à même d’évaluer votre état et de poser un diagnostic précis. Pour ce faire, il vous posera une série de questions auxquelles il faudra, bien sûr, répondre en toute franchise. Il estimera ainsi si, oui ou non, un arrêt maladie est nécessaire en fonction de votre niveau de fatigue, de stress ou de surmenage. Il décidera aussi de la durée de cet arrêt de travail, l’objectif étant de préserver votre santé physique et mentale le plus possible pour éviter d’en arriver jusqu’au burn-out.

Avertir son employeur en cas d’arrêt maladie pour fatigue, stress ou surmenage

L’épuisement professionnel lié au surmenage notamment est une maladie professionnelle à part entière. De ce fait, l’employeur doit être averti de votre situation. Il faut savoir que celui-ci a l’obligation d’assurer la santé et la sécurité de l’ensemble de ses salarié•es. Si ce n’est pas le cas, il doit savoir à quel niveau il y a eu ce manquement et donc y remédier pour éviter que d’autres ne soient concernées. Une remise en question indispensable pour garantir le bien-être de toute l’entreprise.

Vous aviez trop de tâches à accomplir ? Votre employeur peut décider d’en confier une partie à vos collègues. Les objectifs étaient impossibles à atteindre ? Il peut les revoir à la baisse. Vous n’aviez aucune reconnaissance pour votre travail ? Il va repenser sa façon de faire, etc. S’il s’agit d’une mauvaise entente entre vous et votre N+1, il peut engager le dialogue et s’il n’aboutit pas, proposer une mobilité interne, par exemple.

Reprendre sa vie professionnelle en main pendant son arrêt maladie

Demander l’aide d’un•e professionnel•le de santé

Si votre médecin traitant vous a prescrit un arrêt maladie en raison de votre fatigue, de votre stress et/ou de votre surmenage, c’est que votre mal-être est particulièrement profond. Toutefois, prendre du repos et du recul ne suffit pas forcément pour aller mieux.

Être suivi•e par un•e professionnel•le de santé est essentiel pour mettre des mots sur votre mal-être et l’extérioriser. Cette personne, par ses compétences, vous aidera à gérer vos émotions, à sortir de votre situation. Elle vous fera aussi comprendre que cette situation n’est pas une fatalité et que le temps est votre allié pour aller mieux. Rien ne sert de vous précipiter et de mettre fin à votre arrêt de travail si vous n’êtes pas encore prêt/prête à retourner travailler.

Faire le point sur sa carrière

Commencez cette démarche lorsque votre esprit sera suffisamment vidé pour laisser place à davantage d’objectivité. Listez ce qui vous plaît/ne vous plaît pas dans votre poste actuel, les changements que vous aimeriez voir/faire, un ou plusieurs métiers que vous pourriez/aimeriez exercer, le ratio vie pro/vie perso souhaité, etc. Cette mise au point vous permettra de donner un nouveau sens à votre vie professionnelle.

Cependant, pour avoir toutes les cartes en main, l’idéal est de bénéficier d’un accompagnement professionnel. Le bilan de compétences pendant un arrêt maladie (parce que oui, c’est parfaitement autorisé) apparaît comme pertinent pour établir un état des lieux objectif de vous-même et vous aider à trouver votre voie. Chez Même Pas Cap!, faites confiance en l’un ou l’une de nos coachs pour vous épauler dans cette tâche. Et grâce à un bilan de compétences entièrement digitalisé, vous avez la possibilité de gérer votre travail personnel et vos rendez-vous en visioconférence en fonction de vos impératifs, et bien sûr de votre santé.

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Mettre fin à votre contrat de travail

Rompre votre contrat de travail est une solution pour sortir de votre mal-être lié au travail. Ne plus avoir de lien avec votre employeur vous débarrassera d’un poids certain et vous vous sentirez libre d’entreprendre ce que vous avez en tête. Pour ce faire, deux solutions : la démission ou la rupture conventionnelle. L’une comme l’autre possède des avantages et des inconvénients. Tout dépend de ce que vous souhaitez : partir au plus vite ou négocier pour obtenir certaines indemnités qui vous seront utiles pour réaliser votre projet. Mais, points importants : votre employeur est-il enclin à négocier une rupture conventionnelle ? Et votre santé, somme toute encore fragile, vous permet-elle de l’affronter ?

Entamer une reconversion professionnelle

Enfin libéré•e professionnellement, votre reconversion vous tend les bras ! Grâce au bilan de compétences préalablement effectué, vous avez trouvé votre voie et êtes prêt/prête pour vous lancer dans votre nouvelle carrière. Dès que votre état de santé mental et physique vous l’y autorisera, vous pourrez suivre une formation en vue d’acquérir les bases et les connaissances nécessaires à l’exercice de votre futur métier.

Sachez qu’il est possible également d’intégrer une formation pendant un arrêt maladie, à la condition d’obtenir l’aval de votre médecin traitant et du médecin-conseil de la CPAM.

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